Chapitre 3 : La première conversation

Qui, quand et où

L'avis de la spécialiste
Il est important, explique Antonietta Petti, d'emmener l'enfant à un endroit où il se sentira confortable quand on veut lui annoncer une triste nouvelle.(0:39)Transcription

Mon fils de cinq ans n’a pas compris tout ce que nous avons expliqué à ses sœurs aînées, mais je pense qu’elle était contente de l’apprendre en même temps qu’elles.

Créer un environnement convivial où tous les membres de la famille se sentent inclus permet d’instaurer un climat de confiance et de favoriser le dialogue.


    Le moment propiceSauf en cas de mort subite et inattendue, évitez d’annoncer la nouvelle aux enfants quand ils sont fatigués et prenez votre temps. Soyez prêt à lui donner du réconfort une fois la conversation terminée. Les enfants ont besoin de temps pour se faire à l’idée et démêler leurs pensées et leurs émotions. Ils auront peut-être besoin de poser des questions ou simplement de votre présence et de votre réconfort.
    Le lieu appropriéChoisissez un lieu convivial et confortable, où vous pourrez parler sans être interrompus, par exemple à la maison, dans un bel endroit en pleine nature ou dans une pièce privée à l’hôpital ou à la maison de soins palliatifs.
    Aménagement des lieuxSi vous êtes à l’hôpital ou dans un autre lieu public, vous pourriez mettre un mot sur la porte demandant qu’on ne vous dérange pas. Si possible, mettez-vous à la hauteur de l’enfant. Si l’enfant est assis par terre, faites de même. Vous pouvez aussi vous asseoir avec lui à la table ou sur un divan. L’objectif est de sécuriser l’enfant et de créer un lien empathique. Dans la mesure du possible, apportez une peluche, qui pourra réconforter l’enfant pendant qu’il vous écoute et essaie de se faire à l’idée.
    Préparez-vousIl est normal que vos propres émotions affleurent durant la conversation. Certains enfants supportent mal de voir pleurer des adultes qui leur sont proches, mais il est parfaitement sain qu’ils vous voient dans cet état. Si vous craignez d’être ému au point de ne pas pouvoir mener la conversation à bien, demandez à un autre adulte avec qui l’enfant est à l’aise de vous aider à lui parler et à le réconforter. Certains adultes préparent quelques notes pour ne pas oublier de points essentiels ou être certain d’expliquer les choses d’une certaine façon. Vous pourriez aussi répéter avant de parler à l’enfant.
    L'entourageLes parents et autres proches de l’enfant ainsi que ses frères et sœurs de tous âges devraient participer à la conversation, de sorte que tout le monde se sente partie prenante. Les plus jeunes enfants pourraient ne pas comprendre tout ce qui se dit, et c’est normal. D’autres conversations individuelles pourront avoir lieu avec chaque enfant par la suite. Certains enfants voudront en effet en savoir plus. Vous pourrez adapter ces conversations subséquentes aux besoins et au degré de compréhension de chacun. Si la personne mourante est un des parents de l’enfant ou l’une des principales personnes qui s’occupent de lui, il serait bon qu’elle prenne part à la conversation. Elle pourra en effet : • fournir ou confirmer certaines informations; • être simplement présente.
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