Chapitre 1 : Comment les enfants vivent le deuil

Adolescents : 12 à 18 ans

testLes amis de Jalil étaient sa première source de réconfort, mais je craignais qu’ils ne puissent lui donner l’aide dont il avait besoin.

 

À cet âge, les enfants ne passent pas du chagrin à la joie aussi rapidement que les jeunes enfants. Certains éprouveront des sentiments si forts qu’ils chercheront à les refouler ou à les réprimer. D’autres s’inquiéteront de ne pas être « assez tristes ». Leur chagrin peut se manifester de façon imprévisible, voire explosive. Ils peuvent être refermés sur eux-mêmes et piquer soudainement une sainte colère. Leurs réactions – par exemple une dispute avec un frère ou une sœur – peuvent sembler sans lien avec la maladie ou la mort de l’être cher.

Inquiétudes face à l’avenir

Les 12 à 18 ans se demandent souvent comment la maladie ou le décès affectera leur quotidien et leur avenir, notamment en ce qui concerne : 

Les financesDevront-ils déménager? Auront-ils toujours les moyens d’acheter des fournitures scolaires? de continuer de jouer au hockey? de prendre des cours de musique? Seront-ils obligés de travailler pour contribuer au revenu familial?
Les responsabilitésDevront-ils s’occuper de leurs frères et sœurs plus jeunes ou d’un proche malade? Est-ce qu’ils devront désormais s’occuper de l’entretien ménager et d’autres corvées?
La vie socialePourront-ils continuer de voir leurs amis aussi souvent? Pourront-ils continuer d’aller au cinéma, d’aller voir des spectacles et de participer à des voyages scolaires avec leurs amis? Vont-ils voir certains membres de leur famille moins souvent?
La dynamique familialeEn cas de décès d’un parent, est-ce que l’autre parent sera capable de s’occuper de tout? Qui va s’occuper d’eux?
Cliquez sur les éléments de gauche pour plus de détails

Ces préoccupations peuvent sembler égoïstes, mais ce sont des préoccupations typiques des jeunes de cet âge.    


Les amis

Les 12-18 ans deviennent de plus en plus indépendants et tournés vers leurs amis. Ils préfèrent souvent exprimer leur chagrin en privé ou avec leurs amis. Mais ils trouvent parfois que leurs amis « ne comprennent tout simplement rien ». C’est pourquoi beaucoup de jeunes finissent par vivre une bonne partie de leur deuil en solitaire. 

Les parents ont parfois beaucoup de mal à accepter le silence d’un enfant, allant même jusqu’à se demander si l’enfant vit bel et bien un deuil. 


Gardez la porte ouverte

N’oubliez pas que votre enfant vit son deuil au moment même où des transformations majeures se produisent dans son cerveau. Il doit aussi composer avec les nouvelles responsabilités qui viennent avec l’âge. Pour maintenir le dialogue avec votre enfant, vous devrez faire preuve de patience et de compréhension, et lui rappeler que vous l’aimez et que vous êtes là pour lui.